16- Cellier 3
Le cellier n° 3 dans lequel vous vous trouvez après avoir franchi le passage d’entrée par la double porte qui relie cet espace à la Tour d’origine, était jusqu’au début du XIe siècle un vide au-dessus de l’escarpement rocheux côté oriental. Seul un escalier avec un palier bois desservait l’accès à la tour d’origine et à la zone aujourd’hui cellier n° 2. Preuve en est le mur, tout de suite sur votre gauche et le mur mitoyen à la Tour d’origine, immédiatement sur votre droite. Tous les deux sont en opus spicatum, comme la Tour d‘origine, et possèdent une meurtrière qui défendait cet espace en direction de l’Est et du Sud. C’est Hugues d’Ivry, fils de Raoul, qui à partir de 1015 entreprit de faire prolonger la bande de construction le long de la façade Est de la Tour d’origine. Au niveau du sol actuel vous pouvez distinguer sur le bas des murs perpendiculaires à la Tour d’origine l’amorce de gros trous, ce sont les trous des poutres qui supportaient le plancher de cette salle. Un sondage, à trois mètres de profondeur, effectué en 2010, dans cette zone, a révélé, grâce aux trous de boulin figurant dans les murs, qu’il ait pu avoir, au moins une autre pièce desservie par un escalier en bois juste en-dessous de ce cellier. Le haut du mur Est (face au passage d’entrée dans cette zone) démontre que ce cellier était couvert par une voûte plein cintre, partant du mur, et venant reposer sur le mur mitoyen à la tour d’origine où figurent les vestiges d’une meurtrière. Des saignées, à intervalles réguliers, indiquent que la voûte était renforcée par de arcs doubleaux (des arcs en pierres de taille formant une ossature engravée dans les murs). Au-dessus du cellier il y avait un étage aujourd’hui disparu. Tout de suite à gauche après le passage d’entrée dans le cellier n° 3, un petit couloir voûté conduit à la grille d’entrée au cellier n° 2. A droite, dans ce passage vous remarquerez les vestiges d’un étroit escalier coincé entre deux murs. Cet escalier menait à la courtine Est. Construit en même temps que le cellier n° 3, il interrompt la meurtrière qui existait sur ce mur au Xe siècle.
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