Le réseau du gâble est pourvu d'un ange aux ailes déployées déroulant un parchemin. Le livre ou parchemin tenu par un ange représente la sagesse des écritures et de l’ordre divin ce qui n'est pas étrange en ce lieu qu'est la Maison du Bailli (logis seigneurial). C'est un espace où l’on met en pratique les préceptes de la loi donc du pouvoir et ceux de la justice qui, compte tenu de l’époque médiévale à laquelle a été construit le logis, se confondent étroitement avec avec ceux de la religion.
La distribution intérieure n‘a plus rien à voir avec ce qu‘elle a pu être à l'origine, ni même avec celle du temps des Baillis. Il nous est possible cependant de distinguer les volumes initiaux grâce à l'observation de certaines caractéristiques des divers espaces et du mode d'accessibilité de chacun d'eux qui permet de supposer l'organisation fonctionnelle originelle du bâtiment qui repose sur l'adéquation des lieux avec le rôle (faire appliquer et rendre la justice seigneuriale) .
Du côté gauche, la grande pièce de par son ampleur et ses proportions aurait été la salle des audiences desservie par un accès direct aujourd'hui obstrué, mais identique à celui juste à coté qui donne accès à l'autre partie basse du bâtiment. Une distribution qui permettait de rendre totalement indépendante cette partie et d'autoriser un accès direct au public venu assister aux audiences.
L'autre porte encore parfaitement conservée dessert des espaces plus petits qui correspondraient aux lieux de travail réservés aux tablerons (greffiers) et au bailli pour la gestion administrative des dossiers ou le règlement d'affaires ne nécessitant pas particulièrement d'audience ou de procès.
A l'étage figurent les appartements du Bailli. L'accès s'effectue uniquement, jusqu’au XIXe siècle, par un escalier situé au sein de la tour octogonale que vous pouvez voir à droite et qui relie le corps du logis à l'enfilade des bâtiments secondaires. Toutes les pièces donnent à la fois sur la cour intérieure et sur un jardin d'agrément situé sur la partie arrière du bâtiment.
La toiture à deux pans inclinés à 60° est dans la pure tradition médiévale. Elle est en tuiles plates avec des égouts retroussés auxquels sont accrochés des gouttières en zinc. Elle repose sur une charpente composée de fermes, de comble à surcroît et d'arbalétriers. Ces derniers sont doublés à leur base de jambes étayant les entraits. Un contreventement relie chaque paire de fermes.
En partie haute de chaque pignon, une imposante cheminée au conduit en culoté dans le mur borne le faitage de la bâtisse
Revenir au plan de visite du site Accès boutique en ligne Quitter
|