Paroi aux graffitis

 

Localisez et découvrez les graffitis en cliquant sur les ronds verts.

 Mur à graffitis grotte du Sabottier

Schéma de localisation des graffitis sur la paroi

La partie de la paroi Ouest au-dessus de la banquette de l’espace hébergement d’animaux, comprise entre le bossage et l’angle Nord-Ouest, comporte de nombreux graffitis (initiales, noms, dates, croix, dessins de personnages) et des grattages sur des surfaces planes exposées à la lumière du jour entre deux bancs de silex.

Beaucoup d'entre eux sont comparables à ceux existant sur les murs des églises environnantes, Ivry-la-Bataille, Damville, Anet, etc. et fournissent de précieuses informations sur le type et l’époque d’occupation de la grotte.

Nombre d'entre eux attestent d’une occupation de la grotte durant la période du XVIIe siècle au début XIXe siècle. Les plus anciens correspondant à la période de non-disponibilité de l’église Saint Martin d’Ivry en grande partie détruite à la suite d’un ouragan survenu en 1688 et durant laquelle l’église resta sans réparation durant 33 ans.

D'autres témoignent de l'utilisation de la grotte comme un lieu de pratique d'un culte votif durant :

  • les périodes d'épidémie (entre 1628 et 1768) où les personnes contaminées étaient séquestrées dans des « loges » le long de bois afin de protéger ceux qui survivaient dans les bourgs
  • les périodes de famine comme pendant la fronde de 1653 où les gens se refugiaient pour prier les personnes décédées.
  • et la période révolutionnaire 1793-1801 où toutes pratiques religieuses étaient interdites.

 

Une pratique avérée par la présence de croix perlées ou étayées, par la croix coiffée accompagnée d’une ligne de clous de dévotion (ou conjuration) et par de petites niches réceptacles à offrande.

Cet ensemble de graffitis est complété de deux personnages. Le premier, près du bossage central, est un soldat tenant une épée levée. L'autre du côté Nord-Ouest de la paroi reste imprécis et est incomplet. Seules ses jambes et son bassin sont visible. Sa partie haute a été détruite par une inscription inachevée et une suite de croix sur socle.  

En parcourant du regard la paroi vous découvrez ci ou là des initiales, des noms, des dates ou autres inscriptions tracés à la main dont l’ancienneté et la signification ne peuvent être estimées que par l’observation du sillon (plus ou moins large ou profond) ou une analyse du lettrage et du style d’écriture (roman, gothique, néoclassique, cursif, script, etc.). Ainsi :

  • Les quelques noms facilement identifiables comme celui de "NOEL" sont gravés en style classique. C 'est à dire dont la chasse (la largeur) des lettres est égale à leur hauteur. Ce mot peut signifier un prénom mais il peut également rappeler la date à laquelle l'arrérage des terres (locations agricoles, patentes forestières) devait être payé.
  • L’inscription « Mary » suivi de la date 1891 gravée en lettres cursives selon un trait fin est identique à celle qui se trouve sur la marche 74 de l'escalier du clocher de l'Eglise Saint-Martin d'Ivry. Elle peut correspondre à une dévotion faite lors de l’hiver très rigoureux de 1890 – 1891 qui a détruit une grande partie des récoltes et paralysé toute la France, y compris le nord de l’Algérie durant plusieurs mois générant misère et famine.

Par contre les Initiales repérables " H, P, A, D, E, EH, VEL, RA"   qui sont des lettres majuscules d'imprimerie, gravées en trait bien prononcé et comportent un élargissement en bout de leur branches appelé "Apex" restent inclassables. Elles ne permettent pas de préciser une identité ou un évènement ni de proposer une quelconque datation car trop brèves et impersonnelles.

 

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