24- La basse-cour civile

     
 

 

La basse-cour civile, entièrement cernée de remparts, s’étend en contre bas de la basse-cour militaire occupant toute la largeur de l’éperon rocheux. Elle descend en légère pente en direction de la pointe au Sud qui surplombe l’église Saint Martin d’Ivry.

Certainement d’un seul tenant au Xe siècle, elle se voit amputée d’une bande de terrain en sa partie Nord pour créer la basse-cour militaire aux XIIe-XIIIe siècles. Une preuve de cette basse-cour civile unique serait sans doute l’édification au XIIe siècle, au Nord-Ouest de la basse-cour, de la chapelle Notre Dame des Anges, citée dans les textes anciens à cet emplacement en remplacement de la chapelle Saint Ursin du château primitif arasé pour la construction en lieu et place de la gaine de défense et du donjon (voir basse-cour militaire).

Inexplorée jusqu’à ce jour, la vaste étendue de la basse-cour civile est aujourd’hui envahie par la végétation et une multitude d’arbres qui recouvrent toutes formes d’occupation du sol. Pourtant du Xe siècle jusque dans les années 1970 les lieux n’ont cessé d’accueillir des activités diverses.

Au départ véritable village médiéval blotti au pied du château, elle regroupait habitat et quelques installations à caractère agricole ainsi que quelques enclos pour les animaux. Bien que la zone n’ait pas été fouillée, des mouvements de terrain et des empreintes au sol surtout visibles par vue aérienne révèlent la subsistance de quelques structures d’anciens bâtiments. Ainsi, lorsque vous vous dirigez vers le Sud Sud-Est de la basse-cour vous pouvez voir au sol un vaste cercle légèrement décaissé en son milieu qui correspondrait aux fondations d’une tour ou d’un moulin. Un peu plus en partie centrale de la basse-cour, un monticule de terre formant un tumulus pourrait cacher les structures d’une, ou d’un groupe, de constructions. Même si le taux d’occupation n’était pas très dense rien ne permet de déterminer des voies de circulation au sein de cette basse-cour.

Suite à la création et à l’évolution de la bourgade d’Ivry au pied de l’éperon rocheux, la basse-cour s’est progressivement vidée de  ses occupants ne gardant que quelques constructions ou aménagements pour des paysans et artisans. Les structures ont alors progressivement disparu laissant place à l’étendue que vous pouvez voir.

Les anciens racontent que jusque dans les années 1970 une seule vieille personne vivait, presque en autarcie, dans cette basse-cour. Mais depuis sa disparition plus rien ne subsiste de sa présence ni même de l’emplacement de son logement.

Toutes les recherches n’ont permis de trouver qu’un seul point d’accès à la basse-cour civile depuis le bas de l’éperon.  C’est celui se trouvant au Sud. Une porte restaurée au fil des siècles marque l’entrée et la sortie au niveau des vestiges du rempart Sud.

Concernant la communication avec la zone seigneuriale (le château) aucune trace ou aucun subside de porte ou d’escalier n’ont été trouvés au niveau des remparts séparant l’aire du château et la basse-cour militaire en dehors du petit passage entre la basse-cour civile et le logement capitainerie (voir basse-cour militaire). Le mystère reste donc entier.

Des recherches, par des archéologues sur d’autres sites similaires, ont permis de conclure que dans certain cas il existait  une rampe en bois, pouvant être détruite en cas de nécessité, qui assurait la liaison entre l’emprise seigneuriale et la basse-cour. Mais rien n’autorise à penser que cela ait pu exister à Ivry. Le raidillon qui existe aujourd’hui date de la période de fouilles 1968-1980. Il a été fait sur une partie partiellement détruite du rempart Sud pour faciliter l’accès au chantier et permettre une communication aisée entre les deux zones.

 

 
 

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