La baliste (caable, pierrière)

 

 

La baliste était un engin de siège développé à partir d'une arme grecque plus ancienne

Son fonctionnement est basé sur différents mécanismes utilisant l’action de deux leviers sur des ressorts à torsion, constitués de plusieurs faisceaux de fibres tordues. Les premières versions lançaient de lourdes flèches ou des projectiles sphériques, comme des pierres de différentes tailles. Son principe a servi de base pour développer des armes de tir plus petite.

La baliste est abandonnée au haut Moyen Âge au profit des engins à contrepoids, la pierrière puis ses perfectionnements le mangonneau, le trébuchet. Cependant, le nom « baliste » est conservé au Moyen Âge pour désigner l'arbalète à tour et parfois, abusivement, les engins de siège à contrepoids.

 
 

Les pierres sont lancées par la force de la verge (A) dont l'extrémité inférieure passe dans un faisceau de cordes tordues au moyen de clefs (B) et de roues à dents (C) arrêtées par des cliquets.

Pour renforcer la rapidité de mouvements, des ressorts en bois et nerfs entourés de cordes, en forme d'arc (D), forçaient la verge à venir frapper violemment la traverse (E).

La verge était ramenée à l'horizontale grâce au treuil (F) et un homme tirait sur la corde (H) pour tirer.

On pouvait régler la force du tir en ajoutant plus ou moins de fourrures en dedans de la traverse (E) et sur la verge.

 
 

Les crochets (G) servaient à fixer le chariot en place, au moyen de cordes liées à des piquets enfoncés en terre. Quatre hommes pouvaient abaisser la verge en agissant sur le treuil.

Cet engin pouvait envoyer de grosses pierres jusqu'à 250 mètres! Pesant plus de 4 tonnes, il était transporté entièrement démonté sur les lieux du combat.