La bataille de Brémule

 

 

À l'été 1119, Louis VI le Gros mène une campagne de pillages et de dévastations dans le Vexin normand depuis le château des Andelys qui lui a été remis par le comte d’Evreux Amaury III de Montfort. Accompagné de 400 chevaliers il se dirige vers le château Noyon (aujourd'hui Charleval), afin de tenter de le prendre aidait par quelques traîtres.

 
 

Dans le même temps, Henri Ier Beauclerc essaye de faire partir la garnison française du château des Andelys, mais ni l'incendie de la ville, ni une campagne de représailles dans le Vexin français ne change la situation. Aussi le 20 août au matin, le roi anglo-normand assiste à la messe à Noyon, puis, équipé de 500 chevaliers, se dirige en direction du sud.

Aucun des deux rivaux ne sait qu’il se dirige l’un vers l’autre aussi c’est pourquoi on dira que cette bataille de Brémule est le résultat d’une rencontre fortuite entre les deux voisins.

Les rapporteurs de cette bataille ne sont pas d’accord :

  • du côté français ils décrivent cette bataille sanglante dans laquelle Louis le Gros, malgré son embonpoint mais plein d’énergie, est sans cesse au contact de l’adversaire. Ils appuient leur propos narrant qu’au moment où un Normand saisissait la bride de son cheval en s’écriant : « Le roi est pris ! », celui-ci l’abattit d’un coup de masse d’armes en répliquant : « On ne prend pas le roi, ni à la guerre, ni aux échecs ! ».
  • à l’inverse du côté normand ils nous rapportent que la bataille ne fit que trois mort et que les chevaliers normands s’enrichirent des rançons payées par la prise de nombreux prisonniers.  

Note : Le site de la bataille de Brémule (nom du lieu-dit non loin de l’abbaye de Mortemer où se trouve une ferme) est situé dans l’Eure, sur le territoire de la commune de Gaillardbois-Cressenville.