Robert 1er dit Robert le Libéral ou encore le Magnifique
Robert 1er dit le Magnifique est né aux alentours de 1010. Fils du duc Richard II de Normandie son accession au pouvoir est empreint de troubles. | |
À la mort du duc Richard II de Normandie en 1026, c’est tout naturellement son fils aîné Richard III qui lui succède tandis que Robert se voit confier la vicomté d'Hiémois (comté médiéval normand situé dans l’Orne ayant pour capital une motte féodale : Exmes). Mais très vite Robert s’oppose à son frère préférant s’installer et résider à Falaise. Devant cette révolte le duc envoi l’armée ducale à Falaise faire entre raison à Robert. Acculé Robert capitule et se soumet à l’autorité du duc qui lui permit, malgré tout, de conserver le comté d'Hiémois. Empoisonné en 1027 Richard III, Robert écarte de la succession le fils bâtard de son frère défunt, Nicolas, et monte lui-même sur le trône. Aussitôt installé sur le trône, à l'âge de 17 ans, Robert montre sa volonté de tenir la Normandie d'une main de fer. |
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Vers 1027/1028, il assiège Alençon contraignant à la reddition Guillaume Ier de Bellême qui s’était révolté. Dans le même temps, Robert furieux d’apprendre que l’évêque Hugues d'Ivry évêque de Bayeux recrutait des soldats en France pour renforcer la défense de son château d'Ivry sans en tenir informer le conseil ducal, se présente devant la forteresse d’Ivry contraignant Hugues d'Ivry à négocier son exil contre un sauf conduit pour ses fidèles déjà réfugiés dans le château (Hugues d'Ivry ne fut autorisé à revenir en Normandie qu'en 1032 mais il resta à l'écart de la cour). Ce conflit entre le duc Robert et l'évêque de Bayeux, puis après avec Robert le Danois (fils du duc Richard 1er comte d’Evreux) avec qui il dû également négocier après un siège de la ville, montre que Robert entretenait, au moins jusqu’en 1028, une attitude conflictuelle avec l’église (Ce rapport est sans doute dû au fait qu’au début de son règne Robert ait enlevé des terres aux abbayes pour les distribuer aux nobles). |
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1028 un revirement s’opère dès que Robert le Danois retrouve une haute position à la cour et ait convaincu Robert le Magnifique qu'une bonne entente avec l'Église était indispensable. Ayant constaté l’état déplorable de la Cathédrale de Rouen il décide de restituer de nombreuse terres et signe une chartre à plusieurs abbayes pour confirmer leurs biens ou les restituer. Robert le Magnifique fonde deux monastères : l’abbaye de Cerisy en 1032 qui est la première de l’Ouest de la Normandie et l'abbaye de Montivilliers (premier établissement féminin de Normandie) en remplaçant les moines par des moniales. En 1030 accompagné des seigneurs du duché il fonde deux autres abbayes. Leurs donations sont confirmées par Robert qui affranchit l'abbaye de son pouvoir judiciaire. Comme ses prédécesseurs, Robert 1er se montre un allié précieux et un ennemi redoutable pour les princes voisins. Il vient au secours du roi de France Henri 1er et reçoit en contrepartie la suzeraineté sur la partie du Vexin entre l'Epte et l'Oise : le Vexin français puis il apporte un soutien militaire décisif au comte de Flandre Baudouin IV qui dut faire face à une rébellion de son fils Baudouin. |
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En 1035 avant de partir en pèlerinage à Jérusalem Robert le Magnifique réunit en assemblée tous les grands du Duché à Fécamp pour leur demander de reconnaitre son jeune fils, Guillaume âgé alors de 7 ans, comme héritier au cas où il ne reviendrait pas. Ce qu’ils firent.
Parvenu à Jérusalem, avec quelques barons comme le sénéchal durant l’été 1035,il mourut, à l'âge de vingt-cinq ans. |